Journée mondiale contre le cancer : le rôle essentiel de l’alimentation et du diététicien

Le 4 février, la Journée mondiale contre le cancer nous rappelle l'importance cruciale de la prévention, du dépistage et de l'accompagnement des personnes atteintes. Depuis son instauration en 2000, cet événement international souligne la nécessité d'une mobilisation collective pour réduire l'impact de cette maladie.

Dans ce contexte, le rôle du diététicien s'avère fondamental. Il agit tant en amont, pour la prévention des cancers grâce à l'alimentation, qu'en aval, en offrant un soutien nutritionnel personnalisé aux patients durant leur parcours de soins.

Prévenir le cancer grâce à l’alimentation

Selon les données de santé publique, environ 40 % des cancers pourraient être évités par des choix de mode de vie judicieux, notamment sur le plan alimentaire.

Adopter une alimentation équilibrée, riche en :

• fruits et légumes frais,
• céréales complètes,
• légumineuses,
• oléagineux,

tout en limitant les produits ultra-transformés, sucrés ou trop gras, est un pilier essentiel pour réduire les risques de cancer.

Le diététicien joue ici un rôle d’éducateur et de guide. Il accompagne chacun dans l’adoption de nouvelles habitudes, adaptées au mode de vie, aux contraintes et aux goûts personnels. L’objectif n’est pas la restriction, mais plutôt la valorisation de la diversité alimentaire et de la gourmandise à travers des produits bruts, colorés et riches en nutriments protecteurs.

Soutenir les patients pendant la maladie

Lorsqu’un cancer est diagnostiqué, la nutrition devient un véritable enjeu. Les traitements comme la chimiothérapie, la radiothérapie ou la chirurgie peuvent engendrer des effets secondaires :

• perte d’appétit,
• nausées,
• troubles digestifs,
• altérations du goût.

Ces difficultés réduisent l’apport énergétique et en nutriments, pourtant indispensable pour maintenir la force et soutenir l’organisme dans sa lutte.

Le diététicien intervient alors pour :

• Couvrir les besoins nutritionnels : il adapte les repas afin d’éviter une perte de poids excessive, une fonte musculaire et surtout la dénutrition.
• Atténuer les effets secondaires : il propose des solutions concrètes, comme des recettes adaptées, des astuces pour gérer les nausées ou des conseils pratiques pour limiter les troubles du transit.
• Préserver le plaisir de manger : même dans ce contexte difficile, le repas doit rester un moment agréable, vecteur de réconfort et de qualité de vie.

Un accompagnement humain et personnalisé

L’approche du diététicien va bien au-delà de la simple prescription nutritionnelle. Elle repose sur :

• une écoute attentive,
• une personnalisation des recommandations selon les préférences et habitudes,
• une collaboration avec l’équipe soignante pour une prise en charge globale.

Son rôle est d’aider les personnes à traverser cette période délicate avec plus de confort, plus d’énergie et une qualité de vie préservée malgré la maladie.

Une action qui dépasse la maladie

L'alimentation garde une place centrale même après la fin des traitements. Elle est cruciale pour :

• la récupération post-cancer,
• le renforcement du système immunitaire,
• la prévention des récidives.

Grâce à un suivi adapté, le diététicien guide les patients vers une reprise alimentaire progressive, équilibrée et durable, favorisant un retour à la vitalité et au bien-être global.

Conclusion

En somme, que ce soit dans la prévention du cancer ou dans l’accompagnement nutritionnel des patients, le diététicien est un acteur incontournable. Sa mission : replacer l’alimentation au cœur de la santé, aujourd’hui et pour l’avenir.